Et si on se préoccupait AUSSI des séronégatifs ?

QU’EST-CE QUE C’EST QUE D’ÊTRE GAY SÉRONÉGATIF AUJOURD’HUI ? QUELLE EST LEUR VIE SEXUELLE ET COMMENT L’AMÉLIORER ? Et si nous parlions des séronégatifs ? Ne sont-ils pas un...
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QU’EST-CE QUE C’EST QUE D’ÊTRE GAY SÉRONÉGATIF AUJOURD’HUI ? QUELLE EST LEUR VIE SEXUELLE ET COMMENT L’AMÉLIORER ?

Et si nous parlions des séronégatifs ? Ne sont-ils pas un peu oubliés ? Faites une recherche sur google, vous trouverez des milliers d’études sur les séropos et assez peu sur les séronégatifs. Cela peut paraitre paradoxal, mais c’est logique, les séronègs sont censés être sans problème. Pourtant c’est loin d’être si simple. Entrons dans l’univers des séronégatifs !

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Pour savoir si on est séronégatif il faut avoir eu la démarche d’aller se faire dépister. Chaque test est un moment désagréable. On se remémore toutes les occasions où il a été théoriquement possible d’avoir été contaminé, on mesure les risques que l’on a pu prendre. L’angoisse tombe avec l’annonce du résultat : vous êtes séronégatif, cela signifie que l’on n’a pas détecté d’anticorps du VIH dans votre sang.

La réjouissance va se savourer plus ou moins longtemps selon la vie sexuelle que vous menez. Si vous êtes en couple stable, fidèle, ou si vous êtes abstinent, vous savez que vous allez rester séronégatif. En revanche si vous êtes un gay à la vie sexuelle mouvementée, vous allez vivre avec un curieux sentiment d’instabilité : le risque zéro n’existe pas, le séronégatif vit avec la possibilité de devenir séropo.

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Les enquêtes diverses effectuées estiment qu’entre 80 et 85 % des gays sont séronégatifs, Ils constituent donc une énorme majorité. Parmi eux on peut distinguer trois sous groupes :

 

  • Les séronegs « communautaires » : il s’agit de ceux qui s’af rment gays, qui fréquentent la communauté. Ils se font tester au moins une fois par an et s’informent. Jusqu’à ces toutes dernières années c’était ceux qui utilisaient le plus systématiquement le préservatif.
  • Les jeunes sous-informés : ils n’ont pas forcément encore eu beaucoup d’expérience sexuelle, ils ne se sont pas encore fait tester. Ils sont mal informés. Pour eux il y a un réel danger, ils débarquent à un moment où l’épidémie de VIH et des autres IST est en pleine expansion, ils sont démunis et risquent de se contaminer. Si vous les croisez, faites leur éducation, même s’ils ne vous demandent rien ! Ils ont besoin d’être avertis, c’est parmi eux aujourd’hui que les contaminations augmentent le plus.
  • Les « pas vraiment gays » séro interrogatifs : ils ne connaissent pas leur statut sérologique, ce sont tous les hommes qui aiment le sexe homosexuel mais ne se reconnaissent pas dans la communauté gay, il peut s’agir de bisexuels, d’hétéro- flexibles, de « hors milieu »… Or moins on s’assume homosexuel, moins on se sent concerné par le VIH. Toutes ces personnes prennent plus de risques et c’est parmi elles que l’on va avoir le plus de chance de tomber sur des « séropositifs qui s’ignorent » et donc qui sont très contaminants.

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Le souci existentiel du séronèg est simple : il doit vivre avec la crainte d’être contaminé, ce qui n’est guère engageant quand il s’agit d’aimer, d’avoir du sexe, de prendre du plaisir.

Dès lors il faut gérer ses peurs le plus harmonieusement possible. Tout cela est très complexe, d’autant plus que l’on en parle peu entre nous : admettre ses peurs du virus peut vous faire passer pour sérophobe, et on se moquera de vous, en vous traitant de «moraliste coincé » si vous voulez réduire au maximum les risques (par exemple en exigeant la capote pour la fellation). Pourtant, lors de l’apparition du sida, et durant toute la période noire lorsque l’on en mourait, les gays avaient trouvé la parade à ces peurs : la culture du safer sex.

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Ils ont adopté des réflexes dans leurs pratiques en utilisant le préservatif et en limiter leur nombre de partenaires. La sexualité redevenait possible, parce qu’elle était à moindre risque. Aujourd’hui avec le relâchement de l’usage du préservatif et l’adoption de protections plus imaginaires que réelles (on baise entre mecs cleans), les gays sont à nouveau embarqués dans un engrenage anxiogène : les prises de risque embarrassent leur vie sexuelle (et pour le coup la recrudescence des autres IST placent les séropos dans la même situation que les séronégatifs).

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