« Quand j’annonce à un garçon que je suis bi, immédiatement, je vais avoir droit à la proposition d’un plan à trois. Comme si le fait d’aimer les hommes et les femmes faisait de moi quelqu’un de plus ouvert, de plus dévergondée » explique Lucie étudiante de 25 ans et bisexuelle.
L’occasion pour nous de revenir sur la premiere sur la première enquête nationale sur la bisexualité. Parmi les 6 107 répondants, 85% ont défini la bisexualité comme une « orientation sexuelle comme une autre » et 73% pensent que les bis peuvent être discriminés à cause de leur orientation sexuelle.
Lancée en 2012, l’enquête est née du constat commun de quatre associations (Bi’Cause, SOS homophobie, Act Up-Paris et le MAG Jeunes LGBT) de l’invisibilité des personnes bisexuelles dans la société.
« Certains nous disent que c’est à la mode, que c’est cool d’être bisexuel. Mais en réalité, on subit à la fois l’homophobie de quelques hétérosexuels et la bi-phobie de certains homosexuels. Aucune étude sérieuse n’existe en France mais aux Etats-Unis, il a été prouvé que les bisexuels, au même titre que les homosexuels, sont plus exposés à des pensées et des envies suicidaires. » selon Léa.
Ce mercredi, et pour la première fois en France, une marche est organisée à Paris pour « comprendre et défendre la bisexualité ».
