Thibaut Pez vient de dévoiler son premier EP, Garçon Formidable. Dans ce projet musical de quatre titres, l’icône musicale apporte une nouvelle dimension à la pop française, empreinte de romantisme et un brin queer.
Pourquoi avez-vous choisi Garçon Formidable comme titre pour votre EP, Thibaut Pez ?
Garçon Formidable incarne la figure de l’autre. Ce n’est ni moi, ni mon amoureux, mais celui pour lequel était parti mon amour et qui a fini par me revenir. C’est cette ambiguité que j’ai voulu introduire dans mes quatre chansons.
L’EP est un parfait clin d’oeil à Jeanne et le Garçon Formidable. Je suis aussi un grand fan de cinéma et de comédie musicale.
Des artistes vous ont-ils inspiré dans l’écriture de vos chansons ?
Etienne Daho, qui a une sensibilité similaire à la mienne, est ma principale référence. Quand je l’écoute, j’ai l’impression qu’il parle de ma vie.
Je m’identifie également à la période 1980-90 de Mylène Farmer, mais aussi à la chanteuse pop suédoise Robyn, Radiohead et les groupes électro-rock en général.
Vos mélodies sont très visuelles. Est-ce un choix personnel ?
Effectivement. Le cinéma et la musique sont des arts complètement jumeaux. Un film sans musique n’est pas tout à fait un bon film, une musique sans images n’est pas une bonne chanson.
Avec Que tu meures, nous nous sommes inspirés du cinéma de Chabrol et, pour Garçon Formidable, nous avons cherchés du côté de Call me by your name.
Le voile blanc occupe une place centrale dans Que tu meurs. Que symbolise-t-il ?
Le choix du vêtement provient d’une lecture personnelle, Le mausolée des amants de Hervé Guibert. Sur la couverture, on voit un homme avec ce voile blanc. J’aimais bien l’idée d’utiliser les codes de la mariée pour mieux les détourner. C’est très romantique, très queer et surtout très joli.
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Je suis un chanteur gay qui aime parler d’amour.Dans le clip, je suis un homme sous un voile blanc alors que je ne suis pas vierge, ce qui rend compte d’une image très forte. L’usage de cet accessoire tombait donc sous le sens et me correspondait bien.
Vous abordez la mort de manière très colorée, ce qui est très singulier. Pourquoi ?
La mort est sujet qui m’intéresse artistiquement. Dans une atmosphère pop, nous avons cherché à créer une cérémonie champêtre, un peu chic, un peu campagne française, un peu défilé de mode, où j’aurais pu tuer tout le monde.
Finalement, Garçon Formidable constitue-t-il un cycle ?
J’ai construit mon EP de manière à raconter une histoire amoureuse en quatre parties. La première, Que tu meurs, est une chanson de rupture et en apparence guerrière, qui ne dit qu’une seule chose : Je t’aime et t’aimerais toujours.
Garçon Formidable parle de retrouvailles, de dépôt des armes et est empreinte de mélancolie, quand État de grâce fait état d’une relation stabilisée et qui se transforme. Enfin, la dernière, En altitude, est une ode déguisée à la solitude par des rimes en Ude : « Inquiétude », « Altitude »
Plus d’infos :
Thibaut Pez se produira au Café L’International à Paris, le 7 novembre prochain, pour faire connaître son univers.