A l’aube des années folles, les familles regardent les grands films du cinéma d’époque. Pourtant, loin de la vie des grands boulevards, le premier film homosexuel, « Autre que les autres », est diffusé dans les petites salles. De ce succès certain, le cinéma LGBT gagne rapidement du terrain. 100 ans plus tard, Paris lui consacre une exposition illustrée, « Champs d’Amour ».
A l’extérieur, l’affiche de l’exposition « Champs d’Amour » provoque un sentiment fort chez le visiteur. Cette manifestation est, en effet, un clin d’oeil à l’oeuvre de Jean Genet, « Chant d’Amour », et la drag-queen Divine. L’entrée passée, la visite peut commencer au rythme de l’histoire
Les prémices d’une illustration
Au début du 20e siècle, les premiers travestissements se mettent en scène dans la comédie américaine : Buster Keaton, Stan Laurel et Charlie Chaplin. C’est le point de départ vers un nouvel engagement. En Europe, puis dans le reste du monde, le cinéma LGBT+ se fait rapidement une place, parmi « Mikael », « Loulou » , « Le Signe de la Croix » , et ‘Spartacus ».
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Toutefois, ces avancées font peur. Des censures sont vite appliquées, avec les politiques américaines et sous le fascisme européen. Mais, le silence du cinéma LGBT+; face à ces mesures, n’est que le calme avant la tempête.
La révolution prend place
Dès 1960, le septième art s’insurge face à ces interdictions. Le film de Basil Dearden, « La Victime », ouvre la voie aux contestations. A Hollywood, les réalisateurs se révoltent contre la trop sage et bourgeoise République fédérale. L’engagement gagne ensuite l’Europe, avec des romances LGBT-sexuelles. La levée du tabou social et politique met alors fin aux répressions.
Aujourd’hui, le cinéma LGBT+ est majoritairement positif et accueille avec ferveur les revendications actuelles. Les films deviennent plus queers, féminins, ethniques et trans : « La vie d’Adèle », « Moonlight » et « Bixa Travesty ». Les gays de « Sauvage », « Un couteau dans le coeur » et « Matthias et Maxime » ont-ils encore leur place ? Affaire à suivre …