La « Maison de la Diversité », projet inédit en France d’habitat partagé destiné en priorité aux seniors LGBTI+ et séropositifs, ouvrira ses portes à Lyon en 2024, pour permettre à ses résidents de vieillir en harmonie et dans la « sécurité ».
C’est une première en France, votée le 20 septembre à l’unanimité, et sous les applaudissements du conseil municipal de Lyon, majorité et oppositions comprises. Une maison de retraite destinée aux seniors LGBT+ (lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, intersexe) va être construite dans le 4e arrondissement.
Lancée et gérée par une association, construite par la Croix-Rouge, cette maison de retraite d’un genre nouveau doit ouvrir ses portes en décembre 2024. « C’est un projet qui nous tient à cœur, que nous portons, soutenons. Ce projet nous rend fiers et heureux. C’est le choix de l’optimisme, d’une société de l’entraide », a déclaré Grégory Doucet, jeudi 29 septembre, à l’occasion de la présentation à la presse de « la première maison de la diversité ». Pour le maire de Lyon (Europe Ecologie-Les Verts, EELV), « cette démarche pionnière pourra peut-être faire bouger les mentalités ». Toutes les composantes de la majorité municipale lyonnaise (écologiste et gauche unie) ont activement soutenu le projet.
« En dépit de l’évolution positive des droits et des mentalités, le constat que notre association a posé est le manque d’espaces sécurisés et bienveillants pour que ce public ne se sente plus stigmatisé ou jugé, qu’il n’ait plus à retourner dans le placard », a expliqué jeudi devant la presse Stéphane Sauvé.
Des espaces bienveillants
L’idée a été portée par Les audacieuses et les audacieux. Fondée en 2017, l’association se donne pour but de « créer les conditions et les dispositifs pour aider les seniors sans soutien familial à mieux vieillir » et de « sensibiliser aux luttes contre les discriminations ». Il s’agit, en particulier, de proposer un hébergement aux seniors qui se sentent en difficulté en raison de leur orientation sexuelle.