Frédéric Motte est un photographe basé à Bordeaux. Dans ses clichés, il explore toute la beauté du corps masculin. Fabien Billet, Yan Tournier, Tony Lambert, Pierre Bondon, Coé Cense, Jonathan Naudin… Tous sont passés devant son objectif en sous-vêtements ou dans leurs tenues d’Adam. Le temps d’une pause (et pour notre article cover), le professionnel nous livre toutes les facettes de son art.
Les modèles que vous photographiez sont tout feu tout flamme sur les clichés, parfaitement à l’aise à l’idée de se dénuder. Le font-ils naturellement, ou y a-t-il un temps en amont, où vous les mettez en confiance ?
Pas forcément. Ils sont très souvent à l’aise avec moi, car nous échangeons d’abord ensemble, sur le rendu que je souhaite (ou qu’ils souhaitent) obtenir, sur le style d’images que nous allons réaliser. Lorsque cela est possible, je les rencontre autour d’un café et nous discutons, faisons connaissance avant de programmer ou planifier la séance (dont le modèle de la cover).
C’est très important pour moi afin d’établir une relation de confiance. Pour que la magie opère, il faut qu’il y ait un bon feeling entre le modèle (dont celui de la cover) et le photographe, sinon cela se ressent sur le cliché final.
En ce sens, comment se déroule un shooting avec vous ?
Très bien (rires). Elles se font en musique, ce qui nous permet d’être dans une ambiance cool et décontractée. Les sessions se font sans pression dans un cadre agréable et serein, dans un studio que j’ai aménagé dans ma maison près de Bordeaux. Tout en gardant le professionnalisme utile et indispensable au résultat, bien évidemment.
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On prend un café ou un thé ensemble tout en échangeant sur le contenu de la séance. Ensuite, on fait quelques essayages des « tenues » afin de trouver le bon styling et les attitudes qui conviendront le mieux pour les photos. Une petite « retouche » Make Up, histoire d’avoir un teint homogène puis c’est parti.
En lien avec votre feed, les modèles auxquels vous faites appel sont généralement les mêmes. Est-ce voulu ?
En plus de 10 ans, j’ai shooté beaucoup d’hommes. Donc, si certains s’y retrouvent plus souvent que d’autres, c’est que nous avons tissé des liens d’amitié forts et surtout qu’ils ont un grand respect pour mon travail et une importante confiance en moi. Alors, s’ils reviennent c’est parce qu’ils aiment collaborer avec moi.
De cette manière, sur quelle base sollicitez-vous les modèles ?
Avoir un joli visage, être dessiné, athlétique ou musclé, avec ou sans poil, avec ou sans tatouage… Concrètement, la sélection dépend de la série de photos à réaliser (style, thématique, marque partenaire, etc.); puisqu’elle va se construire autour de lui.
Dans certaines de vos photos, vous vous focalisez sur certains détails du corps. Par cela, la visée est-elle de magnifier et sexualiser l’homme, sa masculinité ?
Le physique et sa mise en avant sont les principaux ingrédients de mon approche. À mes débuts en tant que photographe, j’ai travaillé avec des sportifs et des coachs. Il était souvent question de le valoriser, sinon certaines parties bien précises. Avec les années j’en ai finalement fait ma « pâte », soit donner de l’importance aux corps.
Au travers de mes clichés, on peut trouver une vision bien ancrée de l’érotisme, de la sensualité masculine et une touche d’interdit. À raison, je m’inspire de la Mode que je mélange au sport de façon prononcée et auquel j’ajoute une ambiance de vestiaires avec un soupçon de fétish. Le tout dans un climat nocturne et très moite mettant en scène des mâles aux poses nonchalantes, voire presque provocantes.
En cette fin d’année 2021, allez-vous proposer de nouvelles choses ?
Je travaille actuellement sur une nouvelle série aux couleurs du drapeau arc-en-ciel. Ce projet mettra en avant des portraits de différents styles représentant la communauté LGBT.
Plus d’infos :
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