En France, 168 personnes souffrent de transphobie à divers degrés de violences, selon le rapport de SOS homophobie de 2021. Dans l’ombre (le plus souvent), des victimes y laissent même leur vie, la justice et la police n’agissent pas ou peu contre ce fléau, bien silencieux, qui tue toujours plus. Alors, pour (faire) réagir, donnons-leur une voix, un nom !
VANESA :
Travailleuse du sexe d’origine péruvienne, Vanesa a connu la mort, en août 2018, après avoir reçu une balle d’un revolver. En cause, elle a voulu s’interposer entre le groupe d’hommes, qui rapinait les clients des prostituées pendant les passes, et un policier A l’époque, une première enquête a eu lieu, la police a interpellé neuf suspects. Pourtant, aucune audience en justice n’a eu lieu jusqu’à présent, à tel point que le parquet de Paris a fini par en exiger une, en janvier 2021… en vain.
JESSYCA :
Également native du Pérou, Jessyca a connu la mort à cause de trois individus en voiture dans ce qui est un féminicide, en février 2020. En cause, la pression entourant les travailleuses du sexe devenait plus importante depuis l’assassinat de Vanesa, en particulier en réaction à la loi de pénalisation des clients. Contrairement à sa consœur, aucun suspect n’a été interpellé jusqu’à présent, de même qu’aucune justice n’a été faite. Et, c’est à peine si elle a pu avoir un enterrement convenable…
DOONA :
En septembre 2020, une jeune étudiante s’est donné la mort en se jetant sur les rails au moment du passage d’un train. En cause, le personnel de la résidence universitaire l’avait viré après deux tentatives de suicide. “Je vais au paradis.”, avait-elle adressé à ses amis sur les réseaux sociaux, peu de temps avant son décès. ““Il lui aurait été dit, quelques heures avant son suicide, qu’elle ne pouvait pas recommencer sous peine d’être expulsée de son logement.”, a indiqué le CROUS dans un communiqué de presse.
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AVRIL :
Ancienne étudiante au lycée Fénelon, à Lille, Avril s’est donnée la mort en réaction aux propos transphobes qu’elle subissait au sein de son établissement. En cause, le corps enseignant, et la CPE aussi, n’ont eu de cesse de la mégenrer à de maintes reprises. « Je comprends ton envie d’être toi-même. Mais, tout ça, c’est fait pour t’accompagner au mieux, c’est ça que tu ne saisis pas ! Parce qu’encore une fois il y a des sensibilités qui ne sont pas les mêmes. », lui avait confié son éducatrice, pour tenter de la rassurer, à l’issue d’une convocation chez la CPE. Pourtant, rien n’y a fait, amenant au drame irréparable…
Plus d’infos :
Retrouvez également l’article sur ce sujet de société qu’est la transphobie dans le dernier numéro de Qweek disponible en ligne sur Calaméo (et dans les établissements partenaires à Paris).
