Signé Delphine Lehericey, Le milieu de l’horizon explore toutes les facettes du monde agricole dans les années 1970. Le résultat donne une histoire atemporelle, proche de notre époque, sur l’émancipation humaine et sexuelle de tout un chacun. Sortie en salles le 20 octobre prochain.
À son commencement, Le milieu de l’horizon est une plongée dans le quotidien pas si facile d’une famille d’éleveurs. Une mère s’attèle aux tâches ménagères, un père peine à sauver la vie de ses poules, en proie aux fortes chaleurs de l’été, et deux enfants cherchent, non sans difficultés, à échapper à la dure réalité de leur existence. Souvent séparés, parfois réunis, les membres se retrouvent tous ensemble à table pour les repas journaliers. Une routine paisible, mais pour le moins instable prend alors place, laissant planer les circonstances autour de son imminente fracture !
Partir pour mieux se retrouver
Pendant plus de 90 minutes, le film esquisse les failles individuelles et collectives au sein des composantes de cette famille. Loin du regard du père, qui est piégé dans un métier qui le détruit à petit feu, les différents parents trouvent un moyen de s’épanouir autrement. La mère, grâce à une rencontre impromptue, obtient du réconfort dans des ateliers de lecture. La fille prend plaisir à pratiquer un instrument de musique, et le fils imagine ses fantasmes dans le parcours de magazines érotiques, volés dans des boutiques.
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À son point culminant, l’enchaînement douloureux d’événements fortuits vient déstructurer la dure construction de ce modèle familial. En cause, une romance lesbienne, faite de désirs cachés et interdits, précipite le départ de la femme au foyer et parente, en mal de vivre. Ce qui laisse le reste des membres en émoi et dans le complet bouleversement. Dès lors, vont-ils pouvoir s’en sortir et retrouver la joie des liens, autrement ? Un savant mystère qui interroge, en somme !
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