Au début de l’automne et à l’initiative du Beef Steakhouse, la rue des Rosiers s’est parée d’une nouvelle décoration tape-à-l’œil. Cette mise en beauté, résultant d’une collaboration avec l’artiste Pître, talent parisien, vient consacrer la première bougie du restaurant du Marais.
Une innovation bien excentrique !
À l’image du génie de son créateur, des boules colorées, d’inspiration montréalaise, vont venir parer la zone extérieure du Beef Steakhouse (situé rue des rosiers) avec une touche délurée. Concrètement, l’artiste Pitre va introduire des petites conceptions originales et humoristiques dans les objets. Et ce, en lien avec tout le travail qu’il a accompli en tant que talent décalé. De quoi apporter un peu de modernité à cet établissement à l’histoire bien riche et ancienne ! Rendez-vous à la mi-septembre pour contempler le résultat. On en parle avec lui.
Êtes-vous content d’avoir montré vos prouesses pour un restaurant ?
Absolument, oui. Plus que ce lieu, c’est carrément toute la rue des rosiers qui m’a été proposée comme terrain de jeu. Cette installation ne manquera donc pas de piquant… Et puis, j’ai envie de dire : « Avec l’Artiste Pique, qui s’y frotte si Pître (ou l’inverse…). »
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Je bosse sur ce projet jours et nuits pour être dans les temps, chez moi, mon atelier déborde dans mon salon, ma cuisine, mon lit… Je coupe, je colle, je peins dans tous les sens, il y en a partout, un cochon n’y retrouverait pas ses petits.
Est-ce une première pour vous ou avez-vous eu des collaborations similaires, avant ça ?
Non. J’avais déjà dû, par le passé, créer une déco thématique autour du « satyre » pour un restaurant : mur, nappe, suspension… Ceci dit, c’était il y a fort longtemps et je n’étais pas très aguerri à l’exercice, d’autant que je tâtonnais encore dans mon style artistique. Plus récemment, j’ai reçu des commandes pour la conception et l’habillage de vitrines pour divers établissements. Cet exercice m’amuse beaucoup.
Revenons-en à la genèse du projet. Comment cela s’est-il fait ?
Tout est parti d’une invitation du gérant du Beef à venir prendre un café (une bière en réalité). Ce dernier m’a parlé de sa déco pour la Gay Pride qui achalandait joliment la rue, elle attirait l’œil et on la photographiait à longueur de journée…
Il m’a mis au défi de retrouver cette ambiance et attendait de moi une proposition originale et Pîtresque! Ni une ni deux. Pour la « Rue des rosiers », il faut des roses ! Alors, pour agrémenter mon univers, j’ai puisé dans le catalogue bestiaire de ce qui grouille autour d’un champ de fleurs.
Et, après ?
Je suis parti à l’aventure en imaginant une centaine de petites bébêtes en suspension qui virevoltent sous une pergola de roses ! Fan de miel, les ABEILLES sont vite devenues les mascottes de cette installation, d’autant que je suis très sensible à leur cause… Toutefois, vous n’échapperez pas aux gros bourdons, aux coccinelles et à l’essaim de moucherons qui finissent généralement dans notre œil, dans le gosier du motard, ou sur nos pare brises.
Plus d’infos :
Retrouvez également l’article sur la déco de la rue des rosiers dans le nouveau numéro de Qweek disponible en ligne sur Calaméo, et dans les établissements partenaires à Paris.