À Paris, des policiers ont interpellé à des activistes et demandeurs d’asile LGBT+, lundi 17 mai. Cette mise en cause, jugée injuste, intervient alors que les manifestants ont dénoncé les récentes (et mauvaises) décisions de l’OFPRA.
Après le pacifisme vient le drame… Pendant la journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies, lundi 17 mai, des policiers ont mis en cause des manifestants à Paris. ”Cinq camions de CRS 5 sont arrivés, une vingtaine de CRS sont descendus et nous ont encerclé.e.s, ont procédé à un contrôle d’identité, ont verbalisé toutes les personnes avec une amende prétexte covid de 135 euros, et nous ont prié de circuler.”, a martelé le Centre LGBTQI+ de la capitale, à l’origine de la mobilisation.
Découvrez également : IDAHOT 2021 promet de bien marquer les esprits
Fer de lance dans les revendications communautaires, l’association a marché dans les rues de la Ville lumière, à ce moment. En cause, elle a notamment dénoncé les rejets en masse des dossiers de demande d’asile par l’OFPRA, ces dernières semaines. “[Elle] fait du chiffre, reçoit jusqu’à 400 migrant.e.s par jour, emploie des officiers·ères de protection mal formé·es et leur impose des conditions de travail qui ne peuvent que multiplier les mauvaises décisions.”, a entre autres choses fustigé l’organisation militante. “C’est d’autant plus surprenant et scandaleux que, depuis plusieurs années, les associations LGBTQI+ s’efforcent de soutenir de mieux en mieux les personnes exilées. Et puis, les demandeurs.euses d’asile ne sont pas des quotas, ou des numéros de dossiers, mais des êtres humains.”, a-t-elle poursuivi.
En finir avec cette (mauvaise) politique
Face à cette gestion injuste, le centre LGBTQI+ demande à rencontrer « le directeur de l’OFPRA et sa ministre de tutelle, Mme Schiappa”. “Pour les personnes que nous accompagnons, la quasi-totalité des décisions de l’OFPRA est cassée ensuite à la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), ce qui prouve bien que ces dernières ne sont pas fondées et qu’elles relèvent donc d’une volonté politique de cet office : la pression de la politique anti-immigration l’emporte sur le respect du droit d’asile.”, a martelé l’association.