Le Collectif Lesbien Lyonnais naît du manque de visibilité de cette communauté, en 2011. Pendant des années, il va ainsi porter la voix, l’histoire et le combat de ces femmes au travers d’actions de taille. Aujourd’hui, l’association a pu gagner en légitimité et continue à être en première ligne.
D’une désinvisibilisation ! A l’origine de la création du collectif lesbien lyonnais (C2L) par Nathalie R, une brochure de santé lesbienne a pointé la représentation minoritaire de la femme. D’où la nécessité d’alerter l’ensemble de la communauté LGBTIQ avec ce collectif, dès 2009. “Son objectif est de créer un élan de solidarité militante grâce à un lieu de sociabilité lesbien alternatif au milieu festif. Le but est aussi de lutter contre l’isolement de certaines lesbiennes exclues, auto-exclues, etc.”, précise le site de l’association. En conséquence, C2L porte la voix, l’histoire et le combat de ces femmes, là où le reste du tissu communautaire ne le faisait pas. Dix ans plus tard, le collectif entend poursuivre son engagement pour une décennie supplémentaire.
Une cause commune, quatre chantiers
Les actions du Collectif Lesbien Lyonnais s’orientent autour de quatre champs phares : santé, politique, accueil et transmission. Pour le premier, l’association va mettre en place différents dispositifs pour informer et garantir l’accès des femmes, en particulier lesbiennes, aux soins, sur le web et dans les bars. “Étant une association lesbienne, il est effectivement dans nos prérogatives d’être à l’écoute de nos adhérent.e.s sur les questions de santé, ceci ne nous exonère pas d’intervenir dans des luttes comme le VIH/SIDA.”, confie l’équipe de C2L, mettant à l’honneur ses interventions au COREVIH et au Centre de santé et sexualité de Lyon.
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En second lieu, les militants de C2L vont réfléchir aux moyens de faire avancer les droits des personnes LGBTIQ féminines. C’est en ce sens tout l’enjeu de leur pôle politique féministe, espace d’échange sur les modes de revendication : lesbophobie, transphobie, biphobie, sexisme. Tout cela débouche, enfin, sur les aspects d’accueil et de transmission non-mixtes, portés par une permanence d’accueil, des événements (Cafés Bla Bla) et des travaux de transmission (expositions sur l’histoire LGBTIQ)
Lutter ensemble
Affilié au Centre LGBTQI+ de Lyon, le collectif lesbien lyonnais a, à maintes reprises, fait converger les luttes avec les autres associations : intersectionnalité, mariage pour tous, etc. Parmi les initiatives réalisées, un guide de santé pour les gouines et les FSF « Tomber la culotte » ou encore une commission sur “l’histoire militante lesbienne lyonnaise”. De même, l’association a entrepris (et l’entreprend encore) des campagnes de prévention, chaque semaine, avec notamment Frisse et Chrysalide. Parallèlement à cela, l’association a relayé les différents travaux externes en faveur de la communauté, au même titre que les associations engagées dans la cause lesbienne.
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Dans le contexte de la pandémie, C2L a, comme beaucoup d’autres associations locales, réduit ses actions de terrain et ses contacts avec la communauté. “Cependant, nous répondons par mail et continuons notre communication sur fb et notre blog.”, précise le collectif lesbien. Si la situation le permet, l’association entend reprendre ses initiatives : permanences conviviales, cafés blabla, des ateliers de prise de conscience de son corps et ateliers “clito-vulves”. “Nous allons également actualiser notre exposition, Stonewall, sur l’origine de la Marche des Fiertés par notamment une réimpression de plusieurs exemplaires sur bâche.”, conclut l’équipe de C2L, précisant l’avoir présenté dans des établissements d’enseignement. On a hâte !
Plus d’infos :
Découvrez le Collectif Lesbien Lyonnais sur son site web et sur Facebook.