Des insultes homophobes ont imprégné les murs de la médiathèque Edmond Rostand à Paris, jeudi 1er octobre. Pourtant, aucune mesure n’a été pris pour sanctionner cet acte.
Injuste ! Jeudi 1er octobre, le personnel de la bibliothèque Edmond Rostand a constaté des insultes homophobes sur les murs de l’entrée, à Paris. “Rdv au tribunal, allez ! Chaud au cul.”, peut-on lire à l’entrée de l’institution culturelle. Peu après la découverte, la direction de la bibliothèque a prévenu lez maire du XVIIe arrondissement Geoffroy Boulard. L’élu a condamné cet acte à caractère homophobe et pris des mesures pour sanctionner ce crime. Le méfait, diffusé sur Twitter, a provoqué l’indignation chez les internautes, qui ont partagé à de multiples reprises la publication.
A lire aussi : Paris honore les 17 ans d’histoire et d’engagement du Refuge
Ces dernières semaines, les bibliothèques de l’arrondissement sont victimes d’attaques contre les minorités. Outre la médiathèque Edmond Rostand, la bibliothèque Colette Vivier a également subi des attaques similaires, fin septembre, dans le même arrondissement. Pourtant, les forces de police restent inactifs face à ces actes. “Je vois que le problème n’est toujours pas résolu. La DPSP (qui doit protéger le personnel de la Ville) et le commissariat de police peuvent-ils rapidement mettre en place un dispositif coordonné, discret et efficace pour confondre cet individu ?”, a déclaré le maire du XVIIe arrondissement, en réaction aux nombreuses attaques contre les bibliothèques.
Un sujet peu pris au sérieux
Face à l’augmentation de ces actes, la mairie du XVIIe arrondissement a fait une déclaration formelle à la mairie de Paris. Mais, contrairement aux prises de positions de l’actuelle mairesse Anne Hidalgo contre les LGBTphobies, aucun communiqué de presse n’a dénoncé ces actes. La Mairie n’a pas non plus déposé plainte. Pire encore, Twitter a supprimé la publication, sans qu’aucun motif ne vienne justifier cette action. Une action que Geoffroy Boulard, a dénoncé sur le même réseau social.
Dans une obligation de réponse, le directeur de la police municipale à Paris, Michel Felkay a rapidement conclu l’affaire autour de l’incident.. “Les patrouilles s’arrêtent tous les jours et prennent contact. Mes effectifs de nuit ont eu également la consigne de passer. Une plainte a été déposée au commissariat. C’est sans doute un usager de la bibliothèque qui agit après 18H, heure de fermeture et avant l’ouverture le lendemain (donc en soirée ou la nuit NDR). L’homme a appelé la bibliothèque le 23 juillet et a proféré des insultes ; j’espère que l’identification permettra d’aboutir. J’ai saisi le directeur territorial de la Préfecture de Police qui m’a dit qu’il suivait l’affaire.”, a déclaré le haut responsable de police.