En pleine pandémie de la covid-19, le Bar’Ouf, établissement parisien, est actuellement en grande difficulté. Véritable institution lesbienne, ses tenancières demandent le soutien des habitués du lieu.
“Ensemble, sauvons le Bar’Ouf !” Comme beaucoup d’établissements à Paris, la crise sanitaire a frappé de plein fouet le Bar’Ouf. Depuis trois mois, les tenancières du bar lesbien, Anne et Marie, peinent à retrouver la santé économique pré-confinement. “Le Bar’Ouf fait partie des trop rares établissements de nuit sur cette planète où les femmes se sentent chez elles. Habituées franciliennes ou voyageuses venues de toute la France et de l’étranger, vous avez connu et reconnu ce lieu, vous y avez partagé des moments de convivialité exceptionnels. Et ce qui est rare est précieux !”, ont-elles écrit.
Sous l’étendard “Je soutiens le Bar’Ouf”, elles ont lancé un appel à contribution auprès des habitués du lieu. “Si comme nous, le Bar’Ouf est un lieu qui vous ressemble, un bar où vous aimez vous retrouver pour boire un verre, découvrir des expositions, rencontrer des associations, vivre des évènements culturels et sportifs, ou encore danser jusqu’au bout de la nuit, alors votre soutien financier nous est indispensable.”
« Inutile de regarder en l’air, il n’existe aucun bar correct dans cette direction. », disait Roland Topor, alors pour nous direction le Bar’Ouf !
Le Bar’Ouf, la référence lesbienne
Le Bar’Ouf ouvre ses portes, en 2014, sous l’égide d’Anne et de Marie. C’est le début d’une aventure pour le couple, qui entend créer un lien “où l’on dégustera de bons vins et des bières de qualité, dans une ambiance chaleureuse, et au juste prix.” Rapidement, il se fait une bonne petite place dans la rue Saint-Martin et devient le lieu de rendez-vous de la communauté lesbienne et de ses allié.e.s. Son identité, “un carrefour des milles et une histoires de vie”. “Le Bar’Ouf, un lieu où on cause, où on se pause, où on fait… OUF !”, confient les propriétaires. A son point culminant, l’établissement en vient à concurrencer une autre grande institution lesbienne, La Mutinerie.
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Aujourd’hui, Anne et Marie s’apprêtent à célébrer les six ans de vie du Bar’Ouf. “C’est en participant à cette cagnotte solidaire que le Bar’Ouf pourra souffler ses six bougies et envisager un avenir plus serein.”, expriment-elles. Un sacré parcours qu’on ne peut donc pas laisser se terminer si vite sans un petit soutien.
Anne et Marie, qui sont-elles ?
Anne : “Adolescente sportive, c’est à mes 15 ans que je souhaite ouvrir un piano-bar, chose impensable pour ma famille. Ce projet mis de côté, je deviens consultante puis ingénieure avant-vente et travaille 29 ans dans l’informatique. Mais cette idée de piano-bar ne me quittera jamais et resurgit en 2014, ma cinquantaine sonnante et une reconversion professionnelle souhaitée. La passion du billard de ma femme Marie, partagée par moi-même, prend le dessus, et le piano cédera la place au pool game.”
Marie : “Soucieuse du monde qui m’entoure, je travaille de nombreuses années dans le domaine du Social. Férue d’histoire, fan de bandes dessinées, je partage avec ma femme Anne, la même passion du billard. L’esprit sportif, je représente sous les couleurs du FC Paris Arc-en-Ciel, la 1ére équipe féminine de football en championnat de France, marquant ainsi l’histoire de la Communauté LGBT. Le projet de ma femme me séduit, le billard me décide !”