Graphiste, modèle-photo, vidéaste, photographe … En tant qu’artiste parisien, Andrew Grey aime toucher à tout, ce qui est pour lui une manière de montrer ses capacités : instagram, youtube et récemment tik-tok. A l’occasion de son apparition sur la couverture de Qweek Magazine, le jeune homme en dit plus sur son parcours.
En tant qu’artiste, vous êtes donc sur de nombreux fronts,. Y a-t-il un lien entre tout ce que vous entreprenez, Andrew Grey ?
Non, c’est plutôt une expression multiple. Dans mes photos, par exemple, je ne vais pas ressortir le milieu LGBT dans mes portraits. A contrario, ma chaîne youtube va être hyper axée sur le sujet (gay lesbienne, trans, etc.).
Vous parlez justement de la communauté LGBTQI+ dans vos vidéos sur youtube. Y a-t-il une part de militantisme dans vos contenus ?
Par la force des choses, oui. Je ne suis pas un grand militant LGBT à l’origine, mais j’aime aider les jeunes de ma communauté, donner des conseils, des astuces (coming-out, etc.).
Je souhaite vraiment les rassurer, un peu comme un grand frère, plus que par devoir militant. Ceci dit, je fais davantage de militantisme avec les associations parisiennes.
En ce sens, pensez-vous être un exemple, être à même de libérer la parole ?
Je ne pense pas. Je sais juste que ça aide du monde. Les paroles que j’ai sont entendues par des milliers de personnes sur mes réseaux. Et, ces dernières m’en remercient à chaque fois.
Concernant le modeling, les clichés sont-ils un moyen de vous accepter en tant qu’homme gay ?
Oui. Ce qui est drôle avec le modeling, c’est que je fais mes propres photos seul dès que j’ai une idée. Après, certains photographes me proposent aussi des shootings, ce qui aide encore plus pour l’acceptation du corps. Je vous encourage d’ailleurs à essayer une fois.
Avant qu’Adam n’entame sa transition, vous formiez un duo homme/femme dans vos vidéos youtube. Etait-ce un moyen de montrer l’interaction entre les deux genres ?
Complètement. Au début, je parlais beaucoup du milieu gay sur ma chaîne, parce que je parlais de ce que je savais. Des lesbiennes m’ont dit que je ne parlais pas des bi, lesbiennes, trans. Je me suis alors demandé : A quel niveau suis-je légitime pour pouvoir parler du milieu lesbien ?
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Ma meilleure amie lesbienne, Aurore (aujourd’hui, Adam). Je lui ai demandé si elle ne voulait pas faire une vidéo pour parler du milieu lesbienne. Elle en a fait une, puis deux, trois, quatre, etc. Et, de fil en aiguille, la chaîne est devenue gay et lesbienne.
Par le changement de genre de ton partenaire sur YouTube, l’approche de votre chaîne va-t-elle se diversifier ?
Oui, clairement. On a déjà fait venir des intervenants trans, asexuels ou encore bis, ce qui a permis a pu aborder beaucoup plus de sujets et thèmes comparé à ce que je faisais seul à l’époque. Maintenant, on va pouvoir plus parler de transidentité sur la chaîne avec la transition d’Adam. Ca va être top.
Pendant le confinement, vous avez partagé beaucoup de contenus sur votre chaîne youtube. Comptez-vous continuer sur cette lancée ?
Effectivement. Je suis en train de relancer une émission que je m’étais promis d’arrêter, Parlons Q, dans laquelle je donnais des conseils aux jeunes à l’époque.
Je vais aussi reprendre Instant Q, où je teste (en rigolant) des sextoys que les marques m’envoient, et refaire quelques formats dans le même style.
En dehors de tout ça, avez-vous d’autres projets ?
J’ai pas mal d’idées, oui. J’aimerais bien mettre en place un court-métrage et une web-série, de même que des projets TV. Je me suis pas encore mis à 100 % comme réalisateur, ce sera donc l’occasion.
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