Pour ce billet d’humeur hebdo, Qweek pousse son coup de gueule sur l’impact de la COVID-19 sur la vie LGBTQI+à Paris et dans le reste de la France.
Maudite COVID-19, disparais ! Depuis plus de six mois, tu fais mourir nos quartiers, nos membres et nos commerces. A Paris, le marais meurt bien plus dans sa mort lente et douloureuse pré-confinement. Les commerces perdent leurs habitués, les résidents perdent leurs célébrations, les associations limitent leurs actions, les touristes décroissent. Pire encore, les soldes, période florissante pour l’économie, perd de sa saveur en cette année exceptionnelle. Les consommateurs restreignent leurs sorties (et donc leurs achats) par peur de la pandémie.
Dans le reste de la France, la situation est, en tout évidence, la même. Les alternatives virtuelles de certaines manifestations ou dans les options d’achat ne peuvent résoudre totalement la santé des commerces et de l’économie. Dans le milieu artistique LGBTQI+, les professionnels peinent à saisir les opportunités et font face aux conséquences du confinement et d’une crise qui traîne. L’hypothèse d’un second isolement total sème le doute sur l’avenir des jeunes générations LGBTQI+ dans la vie active. Et, par devoir de décalage dans le calendrier, les marches des fiertés n’ont pu célébrer les 50 ans de la pride en juin dernier. Pourtant ce n’est que la surface du problème, plus important encore. Intolérable !
Les fermetures, le pire fléau
Encore aujourd’hui, la majorité des discothèques ne peuvent rouvrir. Le motif en jeu, les danses sont prohibées, dans ce soucis de contact rapproché. Quid de cette interdiction, les saunas gay, qui ont la possibilité d’ouvrir, sont pointées du doigt pour leur traitement privilégié. Comme les boîtes de nuit, elles nécessitent un rapprochement entre les personnes et devraient donc, de fait, avoir leurs portes closes. C’est le comble !
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De fil en aiguille, les structures LGBTQI+, déjà mises à mal avant le confinement, n’ont pu surmonter l’épreuve de la COVID-19. En conséquence, les propriétaires ont dû rendre les clés de leurs établissements, à commencer par le Peub à Dijon. Bienheureux Michou, décédé avant l’arrivée du virus, n’aura pas eu à assister à cette catastrophe sans précédent. La situation actuelle laisse présager un avenir toujours incertain. Quand vas-tu partir, satané virus ?
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