Artiste peintre originaire de Limoges, Serge Bernard dit « Casto » va exposer 15 de ses oeuvres artistiques au Cox, du 28 février au 6 mars. A cette occasion, il fait le point sur sa vie d’artiste, vocation qu’il entretient depuis sa plus tendre enfance.
De son vrai nom Serge Bernard et d’origine Espagnole, Casto fait ses débuts dans la peinture lorsqu’il s’installe à Paris, à sa majorité. Il y étudie dans un premier temps la musique, avant de devenir accordeur de pianos. Ce sont les prémices d’une longue et grande fréquentation de ce milieu très bohémien, à son époque.
Dans l’ombre de l’univers musical, il côtoie le beau monde de la bohème artistique de l’époque, des modèles et des professionnels : pianistes, psychologues, peintres, illustrateurs, stylistes, étudiants, chômeurs, ouvriers, mères de famille, historiens, acteurs et personnes âgées. Il se met alors à esquisser ses premières œuvres et, rapidement, il réalise qu’il est réellement fait pour la peinture. De cette prise de conscience, il décide d’utilise son deuxième prénom Casto, qu’il hérite de son grand-père, comme pseudo d’artiste-peinture. C’est la manière de consacrer sa passion pour la peinture.
A ses débuts, il exerce sa vocation dans l’ombre de Paris, dans les bouches de métro, les souterrains, les associations LGBTQI+, les établissements à cul gay et ses backrooms. Son empreinte artistique imprègne l’essentiel de ses toiles « sur papier avec des crayons et des pastels à la cire ou à l’huile » : « Le présent et l’apprentissage sans fin ». « Quand je referme mon carnet sur un dessin qui me plaît, j’ai la réelle sensation d’avoir capturer une partie de ce monde », confie-t-il. En 2016, Casto décide de retrouver la lumière, de s’assumer pleinement en tant qu’artiste-peintre gay. Son mantra prend forme « Etre ou ne pas être, là est la question ». Il enchaîne alors les expositions de ses œuvres, en 2016 dans les couloirs des métros, puis dans une boulangerie à proximité des Halles et dans un atelier de Berlin, en 2017.
Questions express à l’artiste :
Pourquoi le Cox comme lieu d’exposition ?
Le COX est mon lieu de sortie habituel et m’inspire énormément, même si je dessine partout où je vais. Je le trouve beau et la musique est excellente.
Comment procédez-vous pour réaliser une peinture ?
Il m’arrive de prendre des photos, au préalable, mais c’est rare. Le dessin se fait généralement d’une traite, de quelques minutes à une ou deux heures selon l’imprégnation et l’inspiration émanant dans ce lieu. L’ambiance me guide aussi dans mes choix artistiques, tout m’intéresse sans distinction.
Quel est le message de vos œuvres ?
Beaucoup de mes dessins témoignent de moments venant de la communauté gay parisienne parce que je m’y trouve souvent. Si j’étais marin, il y aurait beaucoup de bateaux.
Je suis très motivé et j’ai envie de montrer et partager ce que je fais le plus possible en france ou ailleurs. C’est d’ailleurs un des conseils que je donne souvent aux artistes, Créer encore et encore est ce qu’il y a de plus important !
Des icônes vous inspirent-elles dans votre travail ?
Ingres, Vermeer, Manet, Pissarot, Mucha et Walt Disney. J’admire la parfaite maîtrise de leur technique, qui ne ressemble à rien d’autre que de la magie.
Plus d’infos :
Découvrez le travail de Casto sur son site web et les réseaux sociaux :
Facebook et Instagram : Serge Casto
sergecasto.com