Fred Goudon se lance dans la photographie à 19 ans, aux Etats-Unis. De retour à Paris, quelques années plus tard, il enchaîne les projets artistiques et gagne rapidement en notoriété. Aujourd’hui, l’artiste a réalisé une dizaine de livres-photos et 20 calendriers, dont les deux derniers pour les pompiers et les motards.
Dans quelles circonstances vous y vous intéressé ?
Lorsque j’étais ado, je suivais énormément le travail de Bruce Weber dans les magazines photos et Vogue Homme. Cette icône a été une véritable source d’inspiration pour moi, lorsque j’ai commencé la photographie.
J’étais très sensible à son art, comme à sa manière de photographier les hommes, d’ajouter une part d’émotion dans son image et de sublimer des hommes très beaux physiquement. Je lui dois beaucoup.
Quelle est votre démarche auprès des modèles masculins ?
J’opère de deux manières différentes. Je peux très bien me promener dans la rue ou sur les réseaux sociaux et trouver quelqu’un d’intéressant. Je vais alors lui proposer de se rencontrer, puis d’avancer ensemble, photographiquement parlant.
Les modèles viennent aussi vers moi spontanément, le bouche à oreille fonctionne très bien entre eux. De cette manière, je peux pratiquer mon art en faisant des collaborations, très régulièrement.
Vous parlez justement de collaborations. Comment procédez-vous ?
A l’heure des réseaux sociaux, c’est toujours très bien de véhiculer une image actuelle. On fait un échange de bons procédés qui nous permet à chacun de faire voir nos avantages. Après, mon approche reste toujours artistique, peu importe ce qu’elle touche.
Quelle est votre approche à la photographie ?
C’est l’approche unique de ma vie depuis que j’ai commencé à faire de l’image. J’ai toujours besoin d’avoir une démarche artistique dans tout ce que je produis. S’il n’y avait pas de créativité dans mon travail, je ne serais pas du tout épanoui.
Quelle est votre relation avec les modèles ?
Une relation de travail, d’échange et de confiance pour un résultat qui soit le plus sensuel et le plus beau possible. J’ai l’habitude de photographier des gens nus, c’est mon boulot.
De temps en temps, il y a des personnes qui n’ont pas l’habitude de poser nu. Mon travail, outre le fait d’aller créer des belles photos, est avant tout de les mettre à l’aise, en confiance.
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Quels domaines privilégiez-vous dans la photo ?
Le nu masculin ressort beaucoup de mon travail, mais aussi les portraits. La lumière me permet également de réaliser tout ce que je fais aujourd’hui, comme mettre en valeur le corps de l’homme.
Que cherchez-vous à refléter dans vos projets ?
Chaque projet a sa part de passion. C’est une implication totale. Tous mes projets, les livres-photos et les calendriers, vont dans ce sens et m’ont beaucoup plu. Il y a tout le temps une démarche de créativité et de préparation euphorisante
Travailler sur un calendrier comme celui des pompiers, par exemple, c’est trouver les bons modèles, les bons lieux, avoir un fil conducteur par rapport aux images, créer une histoire pour chaque image.
Avez-vous d’autres projets ?
Les calendriers 2021, dans un premier temps. Je commence à travailler sur le format et à rencontrer les pompiers qui vont poser pour le prochain. C’est un travail à plein temps qui dure tout une année.
Plus d’infos :
Retrouvez le travail de Fred Goudon sur son site personnel et sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook.
Fred Goudon en cinq déclics
Une anecdote derrière votre carrière ?
Je n’étais pas très bon, à l’école. Mes parents disaient souvent quand on parlait de mon avenir : Ne t’inquiété pas. Un jour, il aura le déclic. Finalement, je passe ma vie à faire des déclics photographiques.
Une phrase pour définir votre vision de la photographie ?
Je suis « né » à l’ère de l’argentique et ai évolué avec le numérique. Depuis l’arrivée des réseaux sociaux, la photographie est à nouveau en pleine mutation, il faut savoir s’y adapter, ce n’est pas simple. Je ferai tout mon possible pour que la photographie perdure et conserve toute sa noblesse.
Studio photo ou extérieur ?
Je fais autant l’un que l’autre. Ca dépend du temps et de la saison, en réalité. J’aime énormément travailler en extérieur, généralement de mai à fin septembre. Le reste du temps, je consacre mon travail en studio.
Un modèle que vous avez aimé photographier ?
Gilles Marini, qui a posé pour la couverture du calendrier des motards, cette année. Je suis très heureux qu’il figure dans ce projet, dont il est le parrain.
De photographier un modèle est …
Un moyen de mettre en avant sa beauté et sa virilité. Les photos sont, comme je l’ai dit plus tôt, une part d’émotion et de création fortes, certains modèles sont d’ailleurs devenus mes muses, les belles rencontres sont des cadeaux de la vie.