« Sea, sex and sun » gazouillez-vous ? Et vous avez raison ! Puisque l’été est la saison la plus propice aux plaisirs du corps. Période de détente, de jockstraps, d’insouciances, de liesses et d’allégresses mais aussi période des amours de vacance, du sexfriending et des histoires d’une nuit. Alors même si le temps devient muy caliente, de simples précautions s’imposent pour ne pas que désir et plaisir riment avec souffrir…
Par Thomas Kassab
Le désir en émoi.
Les dernières enquêtes révèlent, sans l’ombre d’une surprise, un désir accru pendant l’été : en période de vacances, près de 75% de vacanciers aiment s’adonner à des plaisirs charnels, jusqu’aux concours de rapports sexuels ! Le soleil, le temps libre, les maillots affriolants avec si peu de tissus nous titillent plus que les autres saisons, car la grisaille, le travail et la routine du train-train quotidien nous donnent rarement envie de nous adonner avec frénésie aux plaisirs de la chair.
Les clés d’une libido au beau fixe.
Un mode d’emploi élémentaire s’impose pour avoir une libido rayonnante : on éteint tous ses smartphones qui nous relient au monde d’avant le sable, on ne prévoit rien, on se ménage des moments entre amis et de véritables tête-à-tête avec nos dates. Bref, on se laisse aller et on se laisse vivre ! Normalement, si vous suivez ces conseils, la libido regonfle rapidement et pour toute la saison.
L’été : vigilance renforcée.
Syphilis, chlamydiae, HIV, hépatites… Les indicateurs sont à l’image du maillot de Mitch Buchannon ou de Pamela Anderson : tout rouge ! Sans doute parce que le recours au préservatif n’est plus aussi systématique qu’il le devrait et, pour les cas particuliers de l’hépatite A ou B, parce que trop de mecs n’ont malheureusement pas encore pris le temps de se faire vacciner.
Capotes en folie !
Le préservatif en été devrait être à l’image de la ceinture de sécurité en voiture, c’est à dire obligatoire et peu importe le chemin par lequel on passe. Et comme le « risque zéro » n’existe pas, l’idéal est de toujours garder l’emballage sur la sucette. D’autant qu’aujourd’hui, on peut les retrouver aromatisées à la banane, à la fraise, etc. même si cela ne compte malheureusement pas dans les fameux « Cinq fruits & légumes par jour » !
Et la PrEP dans tout ça ?
Avec le préservatif, la PrEP est le nouvel outil de prévention VIH. Le comprimé, avec ses deux antirétroviraux, va empêcher l’installation du rétrovirus et limiter ainsi grandement le risque de contamination. Néanmoins, même si la PrEP protège à merveille du VIH, il n’en est rien de la multitude des autres IST : le protocole PrEP permet de les déceler et de les détecter mais pas de s’en protéger.
Ne pas se relâcher !
Même si désormais on peut être tenté d’éprouver une moindre crainte face au VIH, notamment depuis l’arrivée des nouvelles trithérapies et de la démocratisation de la PrEP, il ne faut pas baisser sa vigilance face aux autres IST. Et bien qu’il est très conseillé et recommandé de se faire dépister régulièrement, tout comme le protocole PrEP le préconise par exemple, ça ne doit pas être synonyme de « portes ouvertes » vers un mode de consommation Open Bar. La PrEP, les dépistages, le TaSP, et autres, sont de merveilleux outils de prévention qui s’ajoutent au préservatif mais qui n’ont pas pour vocation de le remplacer, car, dans la majeure partie des situations, c’est encore le seul à protéger à la fois du VIH ainsi que des autres IST.
Et les vaccins dans tout ça ?
Même si la recherche progresse, et en plus des vaccins contre les hépatites A et B, de la prise en charge récente du Gardasil 9® chez les HSH contre le papillomarivus et dernièrement des balbutiements du vaccin Bexsero®, à ce jour, aucun autre vaccin n’a encore montré le bout de son nez, et notamment contre le VIH.
Info plus ?
Si vous avez des partenaires multiples, et que vous n’utilisez pas systématiquement le préservatif, il est très recommandé de vous faire régulièrement dépister via des examens bactériologiques et sérologiques, sans oublier de vérifier que vos vaccins sont à jour via votre carnet de santé. Par exemple, grâce à ces suivis réguliers, en général trimestriels, le protocole PrEP permet de déceler à temps des IST éventuellement contractées et de les traiter en temps et en heure, souvent bien avant l’apparition des premiers symptômes. Mais même si le suivi PrEP peut permettre de briser une éventuelle chaîne de contaminations, cela ne fait malheureusement pas tout… Ainsi mieux vaut ne pas sortir sans préservatif, mais mieux vaut encore de ne pas y entrer !