Les gays usent et abusent de drogues. Toute la question est de savoir si cette quête de jouissance peut être contrôlée ou pas. Des médecins ont lancé l’alerte : certains plans «chems» nuisent gravement à la santé.
Ben oui, la rumeur circule, le sexe chimique (Chem, comme on dit en anglais), prend de l’ampleur. Aujourd’hui sur les sites et applis de rencontres, proposer un plan chems est aussi populaire qu’être TTBM.
La course au plaisir est effrénée, la performance et le culte de l’extrême en poussent beaucoup à s’aventurer dans la prise de produits. Alors du point de vue de la santé, qu’en penser ? Si vous voulez être raisonnable, écoutez les adeptes du tantrisme qui vous expliqueront que toute substance psycho active, en commençant par l’alcool, trouble votre perception et au bout du compte vous empêche d’atteindre le plaisir ultime.
Cela signifie que rechercher plus de plaisirs par le biais des drogues est un leurre, car il vous rend dépendant de la chimie et appauvrit votre capacité naturelle à jouir. Marcher avec une canne c’est mieux que ne pas marcher, s’en passer c’est tout de même plus satisfaisant. Le médecin spécialiste des addictions, vous décrira un mécanisme du même genre : la première prise de drogue peut vous faire atteindre une grande volupté, son souvenir va se fixer dans votre cerveau, dès lors la quête d’un surpassement débute et vous entraîne le plus souvent dans l’addiction, qui forcément va vous décevoir : non seulement vous n’allez jamais retrouver l’extase de la toute première prise, mais les complications de ce régime de cocktails chimiques vont tourner au vinaigre.
Les effets de la dépendance sont archi connus : anxiété généralisée, difficulté du sevrage, troubles cognitifs et de la mémoire, etc. La drogue n’est pas forcément bonne pour le moral, et pas du tout pour la santé !
En conséquence, toute prise de drogue comporte des risques, si tu ne veux pas prendre de risque, tu ne consommes pas ! Mais, avec modération ? Et vient donc la question de la fameuse réduction des risques. Si tu ne peux pas te passer de prendre des trucs, alors mieux vaut effectivement te poser quelques questions et adopter un comportement plus mature ! Réduire les risques c’est donc introduire des règles dans la prise des produits, c’est accepter des contraintes pour « limiter la casse » !
USAGE DE DROGUES À MOINDRE RISQUE
Le concept de réduction des risques dans l’usage des drogues est d’abord apparu avec le sida, il ne s’agissait pas de réduire les effets néfastes des drogues elles-mêmes, mais d’éviter les contaminations au VIH et à l’Hépatite C en adoptant des pratiques «propres» (stérilisation et non partage du matériel). Depuis d’autres conseils pratiques sont donnés pour prévenir les risques et éviter les conduites les plus dangereuses
PRINCIPAUX CONSEILS
1 Avant une prise : s’assurer d’être en bonne condition physique, être bien alimenté, pas trop fatigué (si c’est le cas, mieux vaut prendre un temps de repos). Bref il faut avoir une réserve de défenses pour faire face !
2 Prévoir la descente ! C’est le gros risque, l’angoisse surgit après le plaisir, en particulier avec l’ecstasy, le speed ou la cocaïne, gare à la grosse déprime, la peur ou un sentiment d’insécurité. Il faut donc prévoir de récupérer en douceur : idéalement ne pas se retrouver seul, être au calme. Surtout ne pas chercher à compenser par une nouvelle dose ou un autre produit, tu risques de renforcer les aspects négatifs.
3 Dans le temps, il faut être capable de faire une pause de consommation. Si au contraire tu deviens accro, tu augmentes régulièrement tes doses, tu as intérêt à demander une aide. Consulte une association d’usagers ou un service médical spécialisé.