Né à Manhattan, Marcos Adam a grandi dans le Bronx. Issu d’une famille religieuse, Marcos a poussé ses premières vocalises dans les chorales des églises. L’opportunité s’est présentée un jour de quitter New-York pour pouvoir exercer pleinement sa passion de la musique ici, à Paris. Rencontre avec ce sexy et talentueux américain à Paris.
Bonjour Marcos, les français rêvent d’une carrière américaine et toi tu fais le chemin inverse, tu es venu poser tes valises à Paris. Pourquoi ce choix?
A New York je ne pouvais pas me consacrer à 100% à ma passion, la musique. Pour gagner ma vie je travaillais à plein temps dans la logistique pour une grande chaine américaine de magasins meuble/déco. L’opportunité s’est présentée de venir à Paris et d’avoir plus de temps libre pour la musique. Je n’ai pas hésité. Même si quitter sa famille n’est jamais évident. Mais je connaissais déjà Paris et j’aime beaucoup cette ville.
Voilà à présent un an que tu vis ici, qu’est-ce qui te séduit à Paris?
C’est une ville avec de bonnes vibrations, beaucoup d’énergie. Pas la même qu’à New York. Paris est une ville plus facile à vivre. Le métro très dense permet d’être proche de tout. C’est aussi un plaisir de se balader dans ses rues. On ressent moins de stress.
Et en quoi Paris peut-elle être un bon endroit pour une carrière musicale?
New York est le coeur de l’industrie musicale c’est vrai. Mais tout dépend quelle orientation tu entends donner à ta vie. A New York tu as peut-être plus de chance un jour de signer un gros deal avec une major, de connaître le succès, un temps, puis de disparaître presque aussi vite. A Paris, tu peux vivre de ta passion sur la durée. C’est une vie certes plus simple, mais qui offre plus de garanties à long terme. Et je préfère vivre régulièrement de la musique plutôt que de courir après un succès éphémère.
Mais si un jour tu produits un tube, si tu deviens célèbre, tu ne vas pas tourner le dos au succès?
Non bien-sûr. Ce que je veux dire c’est que ce n’est pas le plus important. Ma priorité est de vivre de et pour la musique chaque jour. Pas de courir après la gloire à tout prix.
D’où te vient cette passion pour la musique?
Je viens d’une famille qui nourrit cette même passion. Mon père est le chef d’orchestre d’une église et un spécialiste du jazz. J’ai donc commencé par chanter dans cette église. Puis je suis aller étudier à LaGuardia High School de Manhattan. C’est école enseigne la danse, la musique, l’art. Elle est devenue célèbre dans le monde entier suite à la série Fame. Après quatre ans d’étude et l’obtention de mon diplôme j’ai enchainé avec un diplôme en technologie musicale à l’Université de New York. Mon cursus académique me permet donc de maîtriser le chant, la composition, la production. Ajoutez à cela mon expérience personnelle.
Tu as commencé jeune?
A 16 ans j’enregistrai mon premier CD avec mon propre matériel. La technologie actuelle le permet. Sachant jouer du piano (et du synthé) je me suis ensuite orienté vers mes propres compositions de pop musique en tant qu’auteur-compositeur-interprète. J’ai ensuite été contacté par une major. Mais actuellement, l’industrie du disque aux USA demandent aux petits nouveaux d’avoir au préalable une base de fans conséquente sur les réseaux sociaux avant de les soutenir. Comme je bossais pour gagner ma vie, je n’avais matériellement pas le temps de me consacrer au développement de ma notoriété sur Facebook, Myspace et autres. Et à New York la compétition est rude. D’où aussi ma décision de partir pour Paris. Ici comme je te le disais je peux me consacrer pleinement à ma musique et aussi , grâce à cette étiquette exotique d’un «américain à Paris», développer ma base de fans. Mais tu peux découvrir mon dernier album «Redemption» sur iTunes.
Quel est la couleur musicale de cet album?
J’ai composé huit titres. On peut le qualifier d’album pop même si mes inspirations vont de la Dance/Pop au R&B, avec aussi une petite touche de son Pop/Rock. Le mieux est d’aller le découvrir sur iTunes.
Comment es-tu perçu en France?
Les gens pensent soit que je suis américain ou bien brésilien. Mes origines portoricaines font que je suis de toutes façons exotique aux yeux des français.
Encore plus exotique de t’entendre chanter du jazz dans la rue. C’est pour le moins surprenant et inattendu.
Oui j’ai eu la chance d’intégrer un jazz-band, «The Don LaRue Combo». Ce qui me permet de chanter en live tous les weekends. On se produit dans la rue mais aussi dans de nombreux clubs ou des cafés lors de showcases. Ca me permet de rencontrer beaucoup de monde, public comme professionnels.
Comment as-tu rencontré ce groupe de jazz?
Tout simplement par petite annonce! Il recherchait un chanteur. Le groupe est très cosmopolite, moitié français, moitié américain. Je me suis présenté et j’ai été retenu. Le groupe se produisait dans le métro à cette époque. C’était quelque chose de totalement nouveau pour moi. C’est un vrai bonheur que de pouvoir chanter chaque semaine, de changer de lieux, d’aller à la rencontre du public. On vient avec le jazz-band d’enregistrer notre premier album, un mélange de jazz, de R’n’B et de soul music. Trente titres au total! C’est une nouvelle expérience pour moi.
Penses-tu que jazz et pop sont compatibles?
Ils ne s’opposent pas. Le jazz n’était pas mon objectif initial. Mais c’est une belle opportunité. Et je n’ai pas envie de m’enfermer dans un style particulier pour le moment.
Quelles sont tes autres collaborations?
J’ai fait la rencontre de Leomeo. Il est Dj-producteur, je suis chanteur. Il était à la recherche aussi d’un chanteur. Je lui ai présenté un de mes titres que j’avais enregistré à New York. Une chanson très pop. Il a aimé et nous avons décidé de remixer le single ensemble. Le résultat sera plus dance-club que ma version originale qui était plus underground dans le son. Leomeo a l’expérience des dancefloors. De plus comme il voyage beaucoup pour se produire comme Dj, il pourra promouvoir le single dans de nombreux pays. Je pourrai aussi l’accompagner pour l’interpréter en live sur scène. C’est encore une belle opportunité.
Chanteur de jazz d’un côté, chanteur dance sexy de l’autre, deux univers différents. Y-a-t-il deux Marcos?
Pas du tout. C’est ma personnalité. J’exprime ma passion, la musique et les différents styles que j’affectionne. D’un côté le jazz, plus sage et old-school, de l’autre la pop-dance, plus pimentée. Aussi poser torse nu ne me pose pas de problème (heureusement pour nous, Marcos fait ainsi la cover de Qweek -ndlr-). Il est encore trop tôt pour me soucier de mon image et chercher à la contrôler. J’explore toutes les options qui s’offrent à moi. Sur Facebook une partie de mes fans apprécie quand je chante du jazz, d’autres sont gays et aiment mon côté assumé et mon image clubbing. J’essaye de trouver le juste équilibre entre les deux.
D’où vient ton inspiration quand tu composes et quels sont tes mentors?
Habituellement quand j’écris je puise dans mes expériences personnelles . Les mélodies viennent toujours facilement, je les imagine mentalement puis je les retranscris sur le papier. En revanche je n’ai pas vraiment de mentors. J’ai eu la chance de travailler avec beaucoup de musiciens plus âgés qui m’ont donné de précieux conseils. Ensuite si je devais citer des artistes qui m’ont inspiré je dirais Mariah Carey, Michael Jackson, Craig David ou SEAL.
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L’album «Redemtion» sur iTunes : https://itunes.apple.com/us/album/redemption/id416660796